Saint-Jeannet Reportages

Train de bois à Paris

Jusqu’à la fin du 19ème siècle lorsque la houille est apparue, Paris se chauffait au bois. Les forêts proches de la capitale étaient surexploitées et majoritairement réservées à la chasse. Il a fallu alors chercher comment s’approvisionner en bois de chauffage. Le Morvan couvert  de forêts et parcourus par de nombreux cours d’eaux est petit à petit devenu le principal fournisseur de bois de la capitale à partir de l’année 1547. Le bois était transporté sur les cours d’eau à grande distance.

Le bois était coupé en bûches et était transporté en vrac sur les cours d’eau vers Clamecy où il était bloqué par des pertuis (retenues d’eau). Le bois était trié en fonction des marques des propriétaires qui avaient identifié leurs bûches en martelant des lettres ou des signes sur le bout de chaque bûche. Ensuite les bûches étaient assemblées en une sorte de radeau de 36m de long et de 4.50m de large sur une épaisseur d’environ un mètre. Ces trains étaient ensuite assemblés bout à bout pour constituer un ensemble flottant de 72m de long qui contenait environ 200 stères de bois. Ces trains partaient de Clamecy sur l’Yonne puis la Seine pour atteindre Paris en une dizaine de jours. La force du courant de la rivière étant la seule énergie pour faire avancer le train. Les flotteurs guidaient ces trains de bois à l’aide de perches ferrées et avaient un travail très dangereux. Le flottage s’arrêta en 1877.

Fête du flottage à Clamecy sur le canal du Nivernais

En 2015, une association de Clamecy « Flotescale », après des essais effectués les années précédentes, a organisé un événement, intitulé « Un train de bois pour Paris », commémorant le flottage en lançant deux trains de bois le 6 juin pour atteindre Paris le 27 juin par petites étapes. Le trajet est effectué d’abord sur le canal du Nivernais entre Clamecy et Auxerre. Les trains sont propulsés par deux moteurs car il n’y pas de courant sur le canal.  Les trains, partis de Clamecy, doivent faire étape tout au long du parcours dans de nombreuses localités qui les accueillent. Les deux trains (parts) seront assemblés à Auxerre pour former un seul train de 72m de long comme dans le temps. Les photos ci-dessous ont été prises le 9 juin 2015 entre Chatel -Censoir et Mailly la Ville au passage d’un pont et d’une écluse. Vous pouvez les voir dans un diaporama de Google Photos

Une fois arrivés à Paris, il nous a été indiqué par les flotteurs que les trains doivent revenir à Clamecy !

Tout sur le flottage sur le site de Le MorvandiauPat

Dans la commune de Lormes qui compte 1400 habitants dans la Nièvre, au cœur du Massif du Morvan, la fibre optique est  en cours d’installation et sera bientôt opérationnelle. La fibre optique permet des connexions Internet à très grand débit pour ceux qui y sont raccordés. L’avantage de la fibre ? Un débit disponible 100% du temps et identique en émission ou en réception.

Lisez l’ article du Journal Du Centre qui a rencontré le maire de Lormes. cet article est intitulé :

1.024 foyers de Lormes testeront la fibre optique dès juin 2015

Dans un article du 24 avril 2015, le journal « La Croix » en avait fait la description suivante :

De sa mairie de Lormes, 1 500 habitants, Fabien Bazin refuse de parler d’exemplarité. Tout juste espère-t-il « faire la démonstration qu’au lieu de subir, les territoires ruraux peuvent avancer ». Certes, ce village du Morvan (Nièvre), situé entre Beaune, Le Creusot, Moulins et La Charité-sur-Loire, n’est pas mal loti. Il dispose d’un hôpital de 90 lits et d’une maison de retraite, d’une école maternelle et d’un collège. Mais la mairie y a aussi créé un espace de télétravail de huit postes – et bientôt 14 –, occupés à temps plein.

Surtout, Lormes a obtenu du conseil régional de Bourgogne et de l’Union Européenne le financement du raccordement à la fibre optique. Un budget de 1,2 million d’euros, pour 1 024 prises. « L’Internet à très haut débit peut nous apporter énormément, souligne l’élu : services de télémédecine, création d’activités nouvelles comme un drive rural ou une médiathèque connectée… ».

Conséquence de cette vitalité, pas moins de six personnels de santé se sont récemment installées sur la commune, dont un médecin, une infirmière et un dentiste. « Il y a encore beaucoup à faire, reconnaît toutefois Fabien Bazin : malgré un certain renouvellement, la commune reste plutôt âgée, l’agence Pôle emploi est à trente minutes de voiture, la première maternité à quarante-cinq, et 40 % des actifs travaillent à plus d’une demi-heure… ».

À 48 ans, cet élu local (PS) a fait de la défense de la ruralité l’axe majeur de son combat politique. Il est à l’origine, en 2009, de la demande de création d’un « bouclier rural », qui avait abouti à l’examen de la « seule proposition de loi sur ce thème », selon lui. Il a aussi participé avec le conseil départemental de la Nièvre, dont il est vice-président, à la mission « nouvelles ruralités », qui a porté quelques-unes des propositions reprises récemment par le gouvernement.

Voici quelques photos de la pose en cours du réseau de transport en aérien ou en souterrain qui utilise les infrastructures existantes pour le téléphone. Le raccordement des particuliers volontaires est aussi en cours.

Les installations sont réalisées par l’entreprise Axione, partenaire de Lormes, village du futur