Le brûlage des déchets verts ?

brulageDans un article publié ici en mai 2013, nous avions tenté de faire le point ce sujet et indiqué que la réglementation interdisant le brûlage des déchets verts avait quelques dérogations autorisées par notre préfet.

Nous venons de découvrir avec stupéfaction sur le site de la mairie un unique et nouveau (?) courrier de l’ARS (Agence régionale de santé) qui interdit tout brûlage des déchets végétaux. Ce courrier de l’ARS PACA à l’attention des délégués territoriaux comporte un premier tampon en noir indiquant la date du « 12 FEV. 2012 » et un deuxième tampon de couleurs bleue et rouge « COURRIER ARRIVE LE 04 NOV 2013 MAIRIE DE SAINT-JEANNET ». Le cheminement semble avoir été long avant d’arriver à bon port. Mais dans un commentaire ci-dessous un visiteur nous indique que ce courrier de l’ARS est un avis. Tant mieux !

Les dérogations que le préfet avaient faites en novembre 2012 pour les résidus de la taille des arbres fruitiers et les déchets résultants de l’Obligation Légale de Débroussaillement (OLD) on été reconduites en juin 2014. La comission  européenne menace la France d’une amende faramineuse (11 millions d’euros avec une astreinte journalière de 240 000 euros) en cas de non respect des valeurs limites PM10 (= émissions excédentaires des particules en suspension dans l’air). Vive l’Europe !

Ce diktat amène plusieurs réflexions :

  1. Que fait-on de nos déchets végétaux ? Il doit falloir les emporter à la déchetterie si j’ai bien compris : mais comment fait-on ? Tout le monde n’est pas équipé d’une camionnette ou d’une remorque et la limite de poids fait qu’à partir d’une certaine quantité, il faudra payer, un impôt de plus ! Il n’y en a pas encore assez comme chacun sait !
  2. Il avait été avancé oralement durant la précédente campagne électorale pour les élections municipales, par la tête de la liste qui a obtenue la majorité, la possibilité de mettre à la disposition des habitants de la commune une camionnette municipale pour évacuer nos déchets verts. Apparemment, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Mais à notre connaissance, ceci n’a pas encore été fait.
  3. Personnellement, j’ai plusieurs branchages qu’il m’est impossible de débiter pour pouvoir les transporter dans des sacs à la déchetterie comme je le fais maintenant pour les tailles de haies. J’envisage de les entasser dans un coin de mon jardin ce qui sera une source potentielle d’incendie en cas de grande sécheresse.
  4. Il faut aller au bout du raisonnement puisque de diktat a manifestement été rédigé par du personnel, payé par nous, qui vit dans des agglomérations bétonnées et que l’on ne nous propose aucune alternative. Pour ne plus polluer, je propose de supprimer toute la végétation et de bétonner de façon à ne plus avoir de déchets verts. Cela rendra nos paysages identiques à ceux dans lesquels vivent ceux qui rédigent de telles règles et cela sera meilleur pour l’air que nous respirerons.
Ce contenu a été publié dans Actualités. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à Le brûlage des déchets verts ?

  1. Frédéric Lefèvre dit :

    Bonjour,
    si je peux me permettre, le courrier de l’ARS est un avis. Le préfet reste l’autorité compétente en la matière. Son dernier arrêté concernant le brulage des végétaux date du 10 juin 2014 et reconduit les mêmes dérogations.
    Comme vous, lorsqu’en 2009 j’ai découvert ces interdictions, j’ai été littéralement estomaqué. Puis je me suis informé sur les conséquences sanitaires qui nous touchent tous, enfants compris. Depuis je n’ai jamais plus brulé, même les branches d’oliviers, entrant pourtant dans le champs de la dérogation. J’ai acheté un broyeur (que je prête volontiers à mes amis).
    Bien entendu, ce n’est pas la solution pour tout le monde, car c’est onéreux. Mais c’est à la Métropole et aux communes de prendre leur responsabilité. Plusieurs solutions existent et elles sont appliquées dans de nombreuses communes: broyeurs locaux, broyeurs mobiles, zones locales de dépôt de déchets verts, ramassage organisé. Les personnes venant de pays plus conscients de ces nuisances et risques sanitaires sont effarées par notre retard en la matière. Bref, réfléchissons, progressons et choisissons la bonne direction; nous le devons à nos enfants.
    Bien cordialement,
    Frédéric Lefèvre

    • Jean-Pierre Marcé dit :

      Merci beaucoup de ce commentaire qui apporte quelques éclaircissements à notre compréhension de ce sujet. J’ai aussi acheté un broyeur mais il ne broie pas les grosses branches. Un voisin compatissant m’a transporté la taille d’une haie de cyprès, que j’ai supprimée, en faisant cinq voyages à la déchetterie avec sa remorque : je ne suis pas convaincu que la pollution engendrée pas ces trajets soit très bénéfique. Je suis content d’apprendre que de nombreuses communes se soient intéressées à la question en mettant en place de bonnes solutions que vous mentionnez. Mais, à ma connaissance, il n’y a rien de proposé ni de prévu à Saint-Jeannet en ce sens : je serai ravi que quelqu’un m’apporte un démenti à cette affirmation.

  2. Ghisoni isabelle dit :

    Bonjour,
    En tant que conseillère municipale, je m’occupe actuellement de mettre en place une gestion globale des espaces verts et du fleurissement. Une fois ce domaine organisé, le prochain sujet sur lequel il me parait intéressant de se pencher est la gestion des déchets.
    Cordialement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *