13 juin, Stéphane Benoist raconte son ascension de l’Annapurna

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Stéphane Benoist présente la face sud de l’Annapurna

Stéphane Benoist a effectué toute sa scolarité, en primaire, à l’école du village de Saint-Jeannet. Bien que n’habitant plus Saint-Jeannet, il a gardé un attachement fort avec notre village. Il est guide de haute montagne. Avec Yannick Graziani, un ami d’enfance, originaire de Tourrettes-sur-Loup, lui aussi guide de haute montagne à Chamonix, ils ont gravi l’Annapurna (8091 m) en octobre 2013.

 

Dans le cadre du Baou Festi’Line, Stéphane Benoist est venu nous présenter cette ascension le samedi 13 juin 2015, salle Saint-Jean-Baptiste à Saint-Jeannet. Malheureusement, la technique étant défaillante, comme souvent, Stéphane n’a pas pu nous présenter le film qu’il avait préparé. Il a dû, au pied levé, faire défiler de nombreuses diapositives qu’il a commentées de façon brillante, humble, et très vivante.

L’Annapurna  est le premier sommet de plus de 8000 m gravi par l’homme, en 1950, par une cordée française composée de Maurice Hertzog et Louis Lachenal. Ceux-ci avaient gravi l’Annapurna par la face nord qui est très dangereuse car il s’y produit de nombreuses chutes de sérac.  Maurice Hertzog en était revenu avec des gelures des extrémités qui lui avaient coûté l’amputation de phalanges des doigts de la main et du pied.

Stéphane Benoist et Yannick Graziani ont, dans un premier temps qui a duré trois semaines, exploré une vallée inconnue à proximité du camp de base pour les grimpeurs de l’Annapurna de façon à s’accoutumer à l’altitude. Ils ont ainsi fait de nombreux allers et retours entre 4000 m et 6000 m et gravi un sommet vierge de plus de 6000 m.

Ils ont ensuite entrepris la montée vers le sommet de l’Annapurna par la face sud. Plusieurs bivouacs ont été faits durant cette ascension dont un dans lequel ils ont passé une nuit assis sur une corniche accrochés à la montagne pour ne pas basculer dans le vide. Ils ont utilisé la technique dite alpine, sans porteur, sans corde fixe et sans oxygène. Ils ont atteint le sommet le 24 octobre 2013, à 11h. Yannick y est resté 30 minutes et Stéphane 20 minutes car il lui a fallu plus de 10 minutes pour monter les derniers mètres car il était épuisé.

La descente a été très difficile pour Stéphane qui était de plus en plus affaibli et ils ont du faire appel au secours pour venir les chercher à 5000 m. Stéphane avait contracté une pneumonie et des gelures des pieds et des mains, il a été soigné quelques jours à Katmandou et a été ensuite rapatrié en France où il a subi l’amputation des orteils et de phalanges de la main droite.

Dans un article du journal Le Monde de décembre 2013, on lit que Yannick Graziani avait déclaré :

« Nous ne sommes pas des exemples à suivre. Les héros ne reviennent pas d’une course en montagne les extrémités gelées et en hélicoptère. »

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