Mardi 22 mars 2016 à 18h30 était organisée au collège des Baous, par l’Association de Parents d’élèves indépendants (APEI) de l’établissement, une réunion d’informations pilotée par deux gendarmes de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de Cagnes-sur-Mer. Ces brigades ont été créées en 1997. Les gendarmes qui veulent y travailler doivent avoir derrière eux un minimum de 15 ans d’expérience. Leurs missions sont multiples : prévention/information/lutte contre la drogue, correspondance sur les nouvelles technologies, dangers d’Internet auprès des enfants, harcèlement scolaire. Chaque brigade compte également des enquêteurs chargés d’auditionner des enfants de 2 ans et demi à 18 ans, victimes d’agressions diverses.
Chaque année entre 15 et 16000 enfants sont touchés ; les gendarmes de cette brigade reçoivent en moyenne 220 dépositions par an.
Leur mission est aussi de venir à la rencontre des enfants, des personnels enseignants et techniques dans les établissements scolaires (primaire, collèges et lycées) et des parents, donc, pour faire de l’information et de la sensibilisation.
Dans les collèges, voici leurs domaines d’action :
- Dès la sixième, sensibilisation aux violences scolaires, au harcèlement, pour que les enfants aient les bons réflexes.
- En cinquième : Internet et les réseaux sociaux (les gendarmes ont fortement insisté sur la nécessité de mettre en place un contrôle parental sur le réseau de la maison et sur les téléphones confiés aux enfants), diffusion de photos et vidéos – rappel de la loi.
- En quatrième et en troisième : comportements d’addictions au tabac, à l’alcool et au cannabis.
L’objectif étant d’amener à un questionnement intérieur pour que les enfants se posent les bonnes questions. Gros travail sur les idées reçues (justes ou fausses – par exemple, qu’entend-on par « un verre d’alcool » – contenance, degré d’alcool, type d’alcool, etc.). Travail sur ce que les enfants connaissent, pourquoi ? Comment les amener à se dire « je n’ai pas envie d’y toucher »… et pour qu’au final, si les enfants décident malgré tout d’essayer, qu’ils le fassent en toute connaissance de cause.
Le pic du harcèlement à l’école se situe en fin de CM2 et en sixième, il chute par la suite pour à nouveau remonter en troisième.
Les gendarmes nous ont fait un rappel à la loi : le harcèlement est puni d’un an de prison et de 15000 euros d’amende – les mineurs étant passibles de la moitié de ces peines.
Soirée très intéressante au final – les gendarmes n’ont pas été avares de leur temps bien au contraire, ils ont répondu à toutes les questions des parents. Un seul petit regret : vu la gravité des sujets abordés qui touchent nos jeunes d’aujourd’hui, le nombre de parents présents était somme toute très limité.